SERIE NOIRE

A Dans « Série Noire », Meynard organise, avec des effets de cadrage, de plans et de compositions proches de ceux du cinéma, une approche paranoïaque du monde dans laquelle la figure de l'Autre fait son apparition.

Ces représentations quasiment cinématographiques de la paranoïa, Meynard les a travaillées sur le mode du reflet, des ombres, en privilégiant les scènes nocturnes aux éclairages artificiels qui renforcent l'effet dramatique.


Il a également travaillé la peur sur le mode du décalage, comme dans la toile « Psycho » où, avec humour, il rend hommage à Alfred Hitchcock ; la scène du meurtre est représentée avec son rideau de douche emblématique derrière lequel paraît en transparence le corps nu d’une femme. Cette femme tend la main vers une savonnette qu’une main lui présente... situation prosaïque, banalité de la scène et banalité du geste, mais rendu inquiétant.
C'est par ce type de déplacements culturels que Meynard opère pour inquiéter le monde tranquille des apparences.