D ans la continuité d'une oeuvre fondée sur la représentation de la complexité du réel, Meynard travaille depuis plusieurs années sur le mythe de Babel.
Le dernier livre sur son oeuvre « Babel, la Géométrie des Enigmes » (2010) avait montré les déclinaisons du mythe en une série de grandes sculptures fractales : tour, cube, pyramide, sphère.

Ici, Meynard représente Babel non plus comme une architecture ascensionnelle mais comme un lieu qui il va donner corps et géométrie.
Investissant la totalité de l'espace - Galerie Riff Art Projects puis Stand de la Foire d'Art Paris - il fait de ce corps de bâtiment, le corps même de Babel : son corps intérieur.

Une Babel intérieure qui ne cherche pas à atteindre le ciel mais qui joue directement avec l'infini... Meynard rompt les perspectives et multiplie les plans, les espaces et les lignes d'horizon. Au coeur même de cette déstructuration organisée, il insère des tableaux et des sculptures comme autres figures de l'infini qui se font échos et font échos à l'ensemble.
L'unique repère, dans la complexité de cette vaste représentation, est la silhouette humaine : une présence récurrente qui s'inscrit pleinement dans la problématique de cette demeure fractale : l'homme est la figure énergétique de Babel.

Les murs et le sol sont envahis par le « Monde de Babel » selon le processus fractal d'expansion et de réseaux spécifique au travail de l'artiste. Les visiteurs peuvent pénétrer et circuler dans cette architecture intérieure de Babel - un espace fractal devenu illimité.