Les Corps Recomposés

A A partir de 1994, Meynard utilise la géométrie fractale pour représenter l'humain au sein de la complexité du réel. Il abandonne la perspective euclidienne pour les principes fractals d'expansion, de saturation, d'entrelacs et de réseaux à l'infini.

Les Corps Recomposés
Dans «Scribes et Pharaons» (1994) l'homme devient une composition fragmentée, un entrelacs de structures. La peinture de Meynard devient puzzle et l'homme rébus visuel dont le décodage est ludique mais aussi métaphysique :
«Et si l'homme n'était finalement qu'un accident de la matière?»

«Entre puzzle et labyrinthe, les images de Meynard se métamorphosent, rendant ainsi impossible toute lecture univoque du travail. À la fois topographiques et formelles, ses œuvres sont des métaphores, des représentations de la fractalité de l'esprit avec sa capacité à se fissurer, se briser et se déformer avant de se reformer dans un nouvel état. Le travail de Meynard reflète l'idée de l'individu comme dynamique, celui-ci étant dépeint comme une continuité dans tous ses états, le turbulent et le statique, l'état humain où l'extase et le désespoir coexistent et permutent entre eux».
Susan Condé / Extrait de La Fractalité dans l'Art Contemporain édition. La Différence, Paris - 2001